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Closer0725 |
Bruce Joyner "Home is Where the Heart Is (Bleeding)"
Home is Where the Heart Is (Bleeding) extraite de l'album "Slave of Emotion". Hellbound Train est inédite. Les deux titres sont de Bruce Joyner et de David Greene. Enregistré par Tom Byars. Produit par Bruce Joyner et Frank Beeson. Conception pochette : Gérard Rabel (IAS image). Nineteen #16 Benoit Binet (Mai 85) : Soit vous ne connaissez pas encore, et ce simple est l'introduction rêvée à l'univers de Brooce, à ses émotions de fils du Sud et à son pop rock intemporel. Soit vous avez déjà l'album et vous ne résisterez pas à l'inédit musclé qui figure en face B. |
Closer0726 Test Pressing |
Nomads/Fixed Up "Live EP European Wolf Tour" Nomads E.S.P. / Driving Sideways Fixed Up 40 days 40 nights / Things get better Enregistré live pendant la tournée "Bloody Wolf" à Paris le 21/22/84 par J.L. Morel & Bruno Lecoeur. Fixed Up : produit par J. Wild & Fixed Up. Nomads : produit par 4 Eyed Thomas. Photo F. Etinenne. Pochette : City Slang. Date du test pressing: 30 janvier 85 "40 days 40 nights" reprise de Don Convay. Nineteen #15 Benoit Binet (Avril 85) : Un bonus pour ceux qui ont "fait" le Bloody Wolf Tour de novembre dernier. Les Nomads sont égaux à eux-mêmes : toutes voiles dehors et pas de quartier ! Petite déception par contre du côté de Fixed—Up. pour cause de production plutôt approximative. "Things get better" est un morceau suffisamment impressionnant pour faire malgré tout bonne figure, mais la reprise de "40 days, 40 nights" donne vraiment trop l'impression d'avoir été enregistrée à travers une porte cochère. Un peu dommage quand on sait de quels éclats sont aujourd'hui capables les Fixés sur scène. |
Closer27 LP Closer27 CD |
Ramones "Too Tough to Die" (LP/CD)
Produit par T. Erdelyi & Ed Stasium. Howling at the Moon produite par David A. Stewart. Enregistré aux studios Mediasound NY, par Ed Stasium. assisté de Steve Rimkoff & Mark Cobrin. Mixé aux studios Sigma Sound NY par Ed Stasium. assisté de Glenn Rosenstein. Master original aux studios Sterling Sound NY par Jack Skinner. Musiciens additionnels : Jerry Harrison : synthé (Chasing the Night) Ben Tench : claviers (Howling at the Moon) Pochette recto : Tony Wright. Photo : George Du Bose. License de Sire Rds. Nineteen #14 Benoit Binet (Février 85) : At last ! Le retour des quatre. Même la presse anglaise, qui d'habitude, préfère tremper son biscuit dans d'autres tasses de thé, n'a pu s'empêcher de saluer l'évènement avec éclat. Et évènement il y a. Les fans auraient accepté n‘importe quoi du groupe, ne serait-ce que pour les remettre sur les rails après l'accident de Johnny. Mais les Ramones ne sont pas de ceux qui baclent leurs devoirs de rentrée et "Too tough to die" est plus qu'un simple disque de retour : le nouveau Ramones est un grand Ramones. On dirait que les faux frères ont soigneusement préparé l'enchaînement des morceaux. Deux mid-tempo pour commencer : "Mama's boy" d'abord, une sorte de "Peter Gunn" rapeux, puis “I'm not afraid of life" et un enchevêtrement de guitares qui vous prend la tête. Si les Ramones n‘ont plus peur de la vie, de quoi sont ils se révéler capables ? L 'engrenage est en place. Vous êtes mûrs pour "Too tough to die", ahané, haleté, craché avec une hargne splendide. Un nouvel hymne ! Les Ramones n‘ont rien perdu. Au contraire ! "Danger zone" ou "Daytime dilemna" sont dans la grande veine des albums précédents. Plus cartons encore, "Durango 95" ou "Wart hog" : plus hard encore que le plus hard core des punks hard core. A fond les manettes. Rien d‘impossible pour les Ramones. Reste la surprise. De taille. L'arrivée du synthé. "Chasing the night" ouvre le ban. Rusés les frères l‘ont collé en fin de face A. Et la bête sait rester discrète. Pas de quoi leur faire un mauvais procès. Bien au contraire, le morceau (co—signé par Busta Jones) est une des perles du disque. Great ramonish-pop ! On pourra quand même être plus réticent devant "Hawling at the moon" qui lance l'autre face au casio, avec Dave Stewart (Eurythmics) aux manettes. Les petits malins trouveront bien une logique dans l'enchainement Spector, Graham Gouldman. Stewart mais les sha-la-la joviaux de Dee Dee ne sont que moyennement convaincants. L'expérience euh-rythmique s'arrête heureusement là. Le reste de la face est superbe. Sans réserve aucune. Des somptueuses boucles de guitare de "Planet earth 1988" au martellement tribal de "No go". Les Ramones sont resenus parmi nous. La vie est belle. |
Closer28 |
City kids "mini LP"
Changing / I need your noise. Enregistré aux studios Trafalgar, Sydney, par Alan Thorne. Produit par Rob Younger et Alan Thorne. Pochette verso : William Klein. Pochette recto : Luciano Tovoli/Marco Ferreri. Conception pochette : City Kids. Nineten #15 Alain Feydri (Avril 85) : Ah, enfin un nouveau, et très attendu City Kids, sous une magnifique pochette, volontairement anonyme. Les quatre Havrais continuent, sans plus se soucier que d'une guigne de ce qui se passe autour d'eux ; leur démarche est unique, leur musique une des plus abouties du pays et, cela devient évident à l'écoute de ce cinq titres, les City Kids sont mûrs pour des horizons plus larges que ceux de notre hexagone étriqué où l'on a toujours traité par dessus la jambe les gens qui ne sortent pas du moule. Les City Kids ne sont ni frais, ni pétillants, les City Kids chantent en anglais des morceaux d'une apesanteur parfois lyrique, tel ce "Is it love" que ses échos Doors ne parviennent même pas à banaliser. Et que dire de la voix de Dominique Comon, superbe et farouche qui traverse le disque comme brûlée par un feu intérieur. Comme leur disque précédent, ce mini-Lp a été produit à Sydney par Rob Younger avec, ce coup—ci, l'aide du sorcier des studios Trafalgar, celui que l'on retrouve derrière pratiquement tous les bons trucs australiens et il n‘en manque pas, Mister Alan Horne en personne. Le résultat est pleinement convaincant, un son ample et dru, un équilibre constant entre guitare et piano, porté par une rythmique sans faille et, au bout, un disque fier, entier, un boulot brillant, compétent, passionné, à des lunes de l'amateurisme approximatif encore trop souvent de règle par ici. Finalement, le seul reproche que je pourrais formuler, c'est cette frustration de n'avoir que cinq titres à se mettre sous la dent, quand résonnent les derniers échos des guitares de "I need pour noise", on se prend à rêver d'un album entier de cette trempe. Alors hein, les gars, le prochain coup, promis ? Bon, 0K, les City Kids ne sont pas vraiment marrants, mais ça tombe bien. J'ai pas toujours envie de rigoler. Ecoutez leur disque ! |
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Windbreakers "The disciples of agriculture"
Bobby Sutliff et Tim Lee - voix, guitare, basse, claviers Mitch Easter - batterie, guitare, claviers, choeurs Richard Barone - guitare (3) Eric Arhelger - batterie (1,5) Randy Everett - tambourin, harp guitar (9) Frits Martin - basse (9,10) Bruce Golden - percussion Nineteen #16 José Ruiz (Mai 85) : Vous parlez d‘un titre ! Déjà que les Windbreakers sont à peu prés aussi connus par ici que Guadalcanal Diary ou Tommy Keene, d'autres gens du même coin. Les plus perspicaces auront noté au verso les noms de Rick Barone et Mitch Easter et là, ça devrait suffire à titiller la curiosité des amoureux du son de la Côte Est. On pourrait du reste croire en lisant l'impressionnante liste de crédits de la pochette que les Windbreakers sont une joyeuse réunion de talents, rassemblés pour le panard. Mais, même s'il y a un peu de ça, c'est bien d'un groupe qu'il s'agit. Trois types que je traque depuis leur premier Ep en mars 82 : Tim Lee d‘abord, leader, chanteur, compositeur, guitariste, bassiste. puis Bobby Sutliff qui fait à peu près la même chose, enfin Eric Arhelger, plus simplement, batteur. Selon les chansons, on s'échange les instruments. La face A de l'album était sortie sur Big Monkey, le label de Tim Lee, sous forme de mini Lp avril 83. La B-side est elle plus récente : octobre 84, d'où une différence sensible entre les deux côtés. Je ne parlerai que de l‘inspiration, de la légèreté des arrangements, de l'évidence des mélodies, plus frappantes sur la face B. Allez savoir pourquoi des titres comme "All that stuff" vous font le coup des picotements en bas du dos ! Sans doute le thème de guitare est-il déjà un classique du folk—rock alors même que vous posez le bras au début. Les titres signés Lee apparaissent plus magiques ("You'll never give up"), plus pénétrants et plus souples ("I'll be there"). Pas d'emportement non plus sur les tempo médiums, ou carréments lents ("Again") quand la voix éraillée de Lee déballe son spleen. Le reste du matériel est signé Sutliff, qui partage la responsabilité de ces murs de guitares. Sur des chansons comme "New red shoes" ou "That stupid idea". Bobby Sutliff joue toutes les parties : le genre de sorcier touche à tout qui semble fleurir en Georgie, qui s'enferme dans le studio et laissez moi faire ! Moi, qu'est-ce que vous voulez, c'est le genre de vinyl qui me fait l‘année, un peu comme de bonnes godasses. Faut dire que j'use, et que celui-ci présente les caractéristiques du disque fait pour durer. Aussi peu à la mode que les dB's ou les Bongos, mais aussi éternel. |
Closer0730 Test Pressing |
Ramones "Howling at the Moon (Sha-La-La)"
Extraits de l'album "Too Tough to Die". Howling at the Moon est produit par David A. Stewart avec T. Erdelyi & Ed Stasium, No Go par T. Erdelyi & Ed Stasium Date du test pressing : 15 janvier 1985. |
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Pharaohs "Real Things"
Loretta : batterie, Michael : basse/basse fuzz/choeurs, Dorian : chant & choeurs/guitare, Petergun : batterie. Enregistré aux studios Helios 16 à Grenoble en Janvier 85 par Alain Cier. Produit par Pharaos. Photo recto : Gilles Buyle-Bodin. Conception pochette : Gérard Rabel. |
Closer32 |
Jérôme Soligny "Two Girls Old"
Paroles, musiques, instruments : Jérôme Soligny. Musiciens additionnels : Aliss : voix, Etienne Daho : voix (Virgin Pain) Jimmy Candela : guitare, Styl Fix : batterie Lugosi Connection : choeurs Cindy Morsheer : orchestration & arrangements des instruments à corde Jerry Soul & the Brassembly : cors, Toni Caseo : synthé Enregistré à Paris (Uncle Sam & garage). Mixé par Jérôme Soligny, Deany Lugosi, Jay Barrow, Ken & Eddy. Photo Mirroir Session : Antoine Giacomoni. R'n'r art & concept: Jérôme Soligny. |
Closer33 LP Closer33 CD |
Beasts of Bourbon "The axeman's jazz" (LP/CD)
Kim Salmon : guitare slide Spencer P. Jones : guitare Boris Sujdovic : basse Tex Perkins : chant James Baker : batterie Enregistré live aux studios Paradise. Good Times a été enregistré en live au Old Civic Theater, Perth avec Tony Thewlis (guitare), Brett Rixon (batterie). Enregistré par Tony Cohon, assisté de Tony Cohon. Produit par Roger Grierson. Sorti également sur Big Time BT7032 (BTA001 aux USA), Red Eye REDLP4 et Hybrid. Nineteen #16 Benoit Binet (Mai 85) : S'il y avait un délit de sale gueule en matière de rock'n'roll, les Beasts Of Bourbon passeraient sans doute la nuit au poste plus souvent qu'à leur tour, tant la pochette les laisse pressentir galeux, teigneux, hirsutes et dépenaillés. Mais alors, il y aurait sûrement aussi des flics influençables, prêts à laisser impressionner par un pedigree racé, et là, les BOB relèvent la tête : un Hoodoo Guru, deux Scientists, un Johnny, et Tex Perlrins, le chanteur deTex Deadly and The Dum Dum. Une sorte de version australienne des Sept Mercenaires. Bad Company au petit pied, cinq mauvais garçons réunis par leur amour du blues, du country et du boogie. Qu'on se rassure en effet, ce disque n'a de jazz que le titre. Si références il faut chercher, ce serait plutôt du côté de Creedence (les guitares sur "Evil Ruby" et la reprise de "Graveyard train"). des Stones. période "Exile" (les coulées de slide sur "Psycho") ou des Saints ("The day Marty Robbins died"). Et puis bien sûr, convoquer le premier Gun Club pour la thématique mystico-macabre et l'écho marécageux. Grand moment quand Perkins glapit un hallelujah dérangé en intro de “Ten wheels for Jésus". Mais, par rapport au gang de J.L. Pierce, le ton est nettement plus ouvert, plus susceptible de séduire ceux qui n'entretiennent que des rapports intermittents avec la Cramps connection. Hasard, ou signe d‘un grand groupe ? Les Beasts sont les premiers à jeter une passerelle entre les seventies boogie et la flambée psychotique post-8O. Des uns, ils ont retrouvé toute la richesse de texture, la batterie rustique et les guitares imaginatives ; de l'autr,. ils ont la nervosité, l'impétuosité malsaine. Fogerty meets Poison lvy. Gram Parsons dans le même sac que Congo Powers. Ajoutez Tex Perkins, chanteur d‘exception, un garçon avec qui on peut s'attendre à tout au détour d'un refrain, et vous aurez "Axeman‘s jazz", un grand disque de tordus. Les informations qu'on peut recueillir sur la scène australienne sont trop fragmentaires pour qu‘on puisse savoir si déjà il s'agit d'une tendance, mais si oui, j'applaudis des deux mains. Regardez Chris Bailev : jamais ces gens là ne sont meilleurs qu'après une dose massive de blues. |
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Lime Spiders "Slave girl"
Beyond The Fringe / 1-2-5 / Can't Wait Long Slave Girl/Beyond The Fringe : Lime Spiders 83 -> Mick Blood : chant, Richard Jakimyszyn : guitare/choeurs, Tony Bambach : basse/choeurs, Richard Lawson : batterie/choeurs, Gerard Corben : guitare (n'a pas participé à l'enregistrement). Enregistré aux studios Central Recorders, Sydney en Mars 84. Produit par Tom Misner & Lime Spiders. Originellement sorti sur Citadel en Octobre 84. That's How It Will Be / 25th Hour : Lime Spiders 81 -> 82 1-2-5 / Can't Wait Long Mick Blood : chant, Richard Jakimyszyn : guitare, Daryl Mather : guitare, Steve Rawles : batterie, Dave Guest : basse (n'a pas participé à l'enregistrement). Musiciens additionnels : Warwick Gilbert : basse (tous les morceaux) Bruce Tatham : claviers (1-2-5/Can't Wait Long) Bill Gibson : choeurs (That's How It Will Be/Can't Wait Long) Enregistré aux studios Trafalgar, Sydney en Novembre 82. Produit par Rob Younger. Originellement sorti sur Green Rds en Juin 83. Pochette recto : Art Sims. Pochette verso : Serious Business. Photo : Phil Kelly/Greg Smirrell. License de Bigtime Rds (BTA002). Sorti sur Hybrid RIB01. Nineteen #16 Benoit Binet (Mai 85) : Ca y est ! Les vannes s‘ouvrent ! This is D-Day for the Australian invasion ! La ferveur missionnaire de Sonics Records (pendant longtemps, seul concessionnaire français pour la filière stoogienne des antipodes, et pionnier du commerce triangulaire de la distorsion : Detroi-Sydney-Le Havre) a fini par payer : des labels moins artisanaux commencent à s'intéresser à la béte et, si tout se passe bien, ce journal ne devrait plus recevoir de doléances de lecteurs frustrés, furieux de ne pouvoir trouver trace de ces groupes sur lesquel nous jasons à longueur de colonnes. Le Lime Spiders est du reste l'entrée en matière idéale pour nous dédouaner et montrer. preuves à l'appui que tout ce battage n'a pas été fait sur du vent. Non, le rock australien n'est pas une baudruche, hype idéale parce que, plus loin, plus rare, plus cher. Même si le meilleur disque à étre jamais venu de là bas reste “Prehistoric sounds” (et juste après, "Friday on my mind"), le pays des kangourous porte sans aucun doute en ce moment, la plus belle concentration de grands rockers fous de la planète, Suède et Michigan inclus. Et chez tous ceux pour qui rock‘n'roll n'est pas encore synonyme d‘Etienne Daho, le choc causé par l'apparition de ces hordes hurlantes sous le soleil austral n'est pas fondamemtalement différent de l’émotion que connaîtra le vaillant explorateur qui, le premier, retrouvera la piste du loup de Tasmanie. Des bestiaux comme ça, on n‘en connaissait plus ! Ce qui ne veut bien entendu pas dire que tout soit rose dans le paysage. les Lime Spiders existent depuis 79, mais n'ont sorti en tout et pour tout que deux 45t. et ont du se séparer pendant plus d;un an entre les deux. Vouloir relever le flambeau de Radio Birdman n‘est pas une cause gagnée d'avance, même a Sydney. Slave girl est donc une compilation de ces deux opus, témoignage de cinq années d'activité intermittente. Les quatre morceaux de 81 sont les plus réussis : le groupe est soudé comme jamais, Rob Younger leur a taillé un son monumental. "Can‘t wait long" ressemble au meilleur des City Kids, et "25th hour" est déjà un classique. Sur les deux titres plus récents ("Slave girl" a tout juste un an), enregistrés avec une formation presqu‘entièrement nouvelle, les Spiders ne semblent pas avoir encore tout à fait retrouvé leur vitesse de croisière, en particulier pour "Beyond the fringe" qui par moments évoque plus les Runaways que le MCS. Mais qui douterait du potentiel de ce groupe ? Michael Blood (grand chanteur, ça) et Darryl Mather ont tout traversé, ce n'est sûrement pas pour baisser de régime aujourd‘hui. |
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The Sleep "Win or lose"
Gilbert Andersson : chant / Niklas Rune : guitare/chant Magnus Larsson : guitare/chant / TP : basse Hardy Pettersson : trompette/tambourin / Olof Ashlund : saxophone Johan von Feilitzen : claviers/chant/harmonica Enregistré en Janvier-Février 85 au Studio 55 à Uppsala. Produit par the Sleep. Technicien : Thomas Eriksson. Photographe : Jörgen Runeby. Licence de Web Records. |
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Sunny Boys "Days Are Gone" (2LP)
Jeremy Oxley : guitare/chant, Richard Burgman : guitare, Peter Oxley : basse, Bill Bilson : batterie, Steve Harris : claviers. Produit par Lobby Loyde. Face 1+2 enregistré aux studios Alberts, Sydney en 81 par Col Freeman. Face 3+4 enregistré aux studios Mandrill, Auckland (NZ) par Graeme Myhre, mixée aux studios Pasha, Los Angeles CA en 82 Conception pochette : Gérard Rabel. License de Mushroom Rds. Nineteen #17 Olivier Arnaud (Juillet 85): [...] Les Sunny Boys font partie de cette nouvelle vague, celle qui retrouve un regain d'intérêt pour le psychépunk US. A défaut d'avoir attrapé le dernier train pour Clarksville il y a vingt ans, les groupes actuels courent après le temps perdu et pondent des rondelles qui sont parmi les meilleures du moment. A ce niveau là, les Sunny Boys font tout pour rester un mystère ; à commencer par la pochette qui est un véritable rébus. D'un côté, boots et coupe de douilles Carnaby Street ; de l'autre, les regards fiers et les attitudes hautaines de convertis punk. Ce double album regroupe en effet deux Lp's sortis en Australie à un an d'intervalle (81-82), une façon comme une autre de ne pas dissocier la fixation vintage de l'appartenance aux eighties. Loin d'avoir le cul entre deux chaises, les Sunny Boys portent à merveille cette double casquette. Pas l'impression qu'ils ont découvert le rock en entendant Little Richard à la radio. Des titres comme "I can't Talk to You". ou "Trouble in my Brain" présentent trop de résonnances avec l'after-punk pour être le fruit d'inconditionnels de la paisley shirt. Avec ça, le disque a le mérite de se tenir, et ne manquer ni de cohérence, ni d'unité de son. Jeremy Oxley, le chanteur du groupe, est aussi un fameux compositeur, malgré une utilisation un peu trop systématique à mon goût de la ballade et du mid-tempo. Les Boys auraient parfois intérêt à laisser tomber leur rigueur glaciale pour s'offrir une pinte de sang chaud ; des épices dans la tambouille si vous voyez ce que je veux dire. Et du poil à gratter dans le dos du producteur qui n'a pas l'air d'être un audacieux de première bourre. Du nerf que diable, ne serait-ce que pour justifier les Doc Martens et les ceintures à clous qu'ils arborent noblement sur la pochette. |
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Lipstick Killers "Mesmerizer"
Kim Giddy : basse Pete Tilman : chant Mark Taylor : guitare Michael Charles : batterie Enregistré live sur cassette à Los Angeles en novembre '81. Produit par Chris D. Ingénieur du son : Pat Burnette. sorti également par Citadel (CITLP501)> Nineteen #18 Antoine Madrigal (Novembre 85): Le groupe n'existe plus depuis 82 ; a fortiori le disque est un live. Avouons le, il y aurait de quoi se méfier : on nous a déjà fait le coup. Avec ce disque pourtant la question se pose différemment : le groupe était totalement inconnu, à part un 45t devenu rare. Closer n'a donc aucune chance de le vendre uniquement sur le nom. L'attrait devra venir de la qualité du produit lui-même. Sans avoir le son des live gros budgets, "Mesmerizer" est bien au-dessus des "documents" habituels et pas mal de productions indépendantes, et ce, même s'il est dit sur la pochette "accidently recorded live on cassette" Chris D. qui a produit les bandes du concert, a su conserver la vitalité des Lipstick Killers. En un mot, ça déménage du début à la fin, le chanteur est comme possédé, la guitare, seule face à la rythmique abat un boulot d'enfer. Le groupe a été élevé à la dure école : avant d'émigrer à L.A. où a été enregistré le concert (1981), ils sévissaient en Australie (on s'en serait un peu douté) où ils jouaient avec feu Radio Birdman. La filiation est faite avec le Detroit Sound revu et corrigé par les kangourous mais certains morceaux font penser au Gun Club au temps où J.L. Pierce ne se prenait pas encore pour un poète maudit. Ah si Detroit avait été construit au milieu du bush ! Des reprises que le groupe fait (Chocolate Watch Band, Mitch Ryder, ou Wailers), les meilleure est "I've got levitation" du 13th Floor Elevator, est-ce un hasard quand, sur la photo, les Killers se trimballent avec une tête de macaque au bout d'un baton ? "Mesmerizer" respire la santé, les Lipstick Killers étaient un bon groupe, une page est tournée. Quand l'histoire des parapluies bulgares a éclaté, on aurait dû conseiller de se méfier également des rouges à lèvres australiens, ils tuent eux aussi. |
Closer38 LP Closer38 CD |
Pushtwangers
Naked In My Car / Bad Bad Girls / Boyfriend / Cruisin' / Lies CD : Bad Bad Girls / Naked In My Car / Lies / I Will Make You Run / Boyfriend / Leave Her To Heaven / Cruisin' / I was Sad / My Father's Name is Dad / Strangler From Behind / Coma / Mr Black / The Chinese Soy Conspiracy (source : http://sonsofthedolls.blogspot.fr) Enregistré à Stockholm en septembre 84. Produit par Ernst Nathorst-Böös. License de Vinyl Mania 84. Nineteen #18 Alain Feydri (Novembre 85) : Sont suédois ceux-là encore et, sans crier gare, viennent de causer une des plus agréables surprise de ces derniers mois. Ont l'air d'être de Stockholm, d'être quatre, et de connaître la musique. Décidémment, les choses prennent un tour inattendu au delà de la Baltique. Les Pushtwangers jouent un rock nerveux, concis, aux mélodies ciselées à coup de refrains aériens, les guitares jouent fort comme ça semble être la rêgle là-bas et les tempo sont plutôt bien enlevés. Et puis surtout, les Pushtwangers écrivent de bonnes, de grandes chansons. D'entrée, avec "Bad bad girl" on est fixés, on pense à rien moins qu'à Dwight Twilley dans ses meilleurs moments, avec une approche nettement plus directe chez les Suédois ; et si vous arrivez à résister à un truc aussi bien construit que ce "Lies" délivré dans l'enthousiasme, c'est que vous êtes mûr pour l'hospice, surtout après le clin d'oeil polisson de "Naked in my car", son tapis d'orgue et son refrain enjoué : "Naked in my car, kissin'in the moonlight". Ce qui tendrait à prouver que la météo est parfois clémente dans le Grand Nord, ou bien que ces types sont de sacrés tempéraments ! Faut dire que quand le chanteur éructe "I will make you run", il a l'air vraiment décidé. La face B est dominée par un "Leave her to heaven" où l'on frise la perfection : ligne mélodique étincelante, choeurs célestes (c'est bien le moins avec un titre pareil), production panoramique et tout à l'avenant. Ça fourmille de trouvailles dans tous les coins et même un sujet aussi éculé que "Boyfriend" est sauvé par sa chaleur tant juvénile qu'enthousiaste. Au vu du pandemonium saisi sur la photo de pochette, z'ont pas l'air timides non plus question scène. Peut-être les premiers pas d'un grand groupe. Vous inquiétez pas, on les lâche pas d'un oeil. |
Closer39 | |
Closer0740 Test pressing |
Civilisation machine
Jeremy Gluck : chant, Piece/Rex Mundi : guitares Jim Dickson : basse/choeurs, Penny Ward : choeurs Lucas Fox : batterie/percus/choeurs Enregistré en Juillet 1985 aux studio Alvic par Keith Hancock et RMS par Andy Levien (avec mixage). Produit par Lucas Fox assisté par Tombstone Cowboy. Dessin pochette : HLM & Koch'em all. Test pressing : 21 aoüt 1985. |
Closer41 |
Miracle Workers "Untitled"
Gerry : chant/tambourin/harmonica Matt Rogers : guitare/choeurs Gene Trautmann : batterie/maracas/choeurs Joel Barnett : basse Damy Demiankow : guitare/orgue/choeurs Produit par Greg Shaw et Gary Stern Enregistré aux studios Silvery Moon, Los Angeles CA, par Gary Stern. Photos : Mark Rabiner. Conception pochette : Gérard Rabel. License de Voxx Rds ("Inside Out" VCD 2031/LP 200.031). |
Closer0742 |
Sunny Boys "Physical jerk"
Produit par Lobby Loyde. Photographie : Bob King Conception pochette : G. Rabel et Closer Rec. Physical Jerk est inédit. Nineteen #18 Alain Feydri (Novembre 85) : Tous ceux qui ont apprécié à sa juste valeur le magnifique "Days are gone" auront à coeur de se procurer ce 45t pour la simple présence du subtil "Physical jerk", un inédit qui n'a rien du fond de tiroir. Pour les autres, "You need a friend" est l'introduction rêvée à l'univers musical de Jeremy Oxley et de ses amis. |
Closer43 Test pressing |
Batmen "Debut LP"
Produit par Lucas Fox. Enregistré au studio Helios 16, à Grenoble en août 85 par Christophe Jacquelin. Doc Holiday : batteur/choeurs Patrick : basse/choeurs Roberto : guitare (Telecaster)/chant Musiciens additionnels : Serge Gendrolini (cors), J. Michel Cugnod (trompette) Michel Patruno (saxophone), Thierry Alexandre (trombone) Batmen & Lucas Fox (choeurs). Artwork : Fabien Delvigne, J. Marc Toroella. Peter Zaremba était initialement prévu pour la production. Test pressing : 21 aoüt 1985. "The beat" est une reprise du groupe hollandais The Scene. Nineteen #18 Monique Sabatier (Novembre 85) : Après les développements de Nineteen Flight Rocks et l'article dans le premier "Going Loco" vous pensez bien que je n'allais pas continuer à vous parler des Batmen en long et en large. Vous connaissez déjà tout ce qu'il y a à savoir, et après tout, on est là pour parler de ce premier disque, alors allons-y. Et on commence toute de suite avec ce qui (si il y a une justice) devrait être un hit instantané "Do the swamp-rock", un morceau mafflu, à la mélodie simplissime, de celles qui se tatouent définitivement sur les méninges. Et un beat monstrueux. Bon, je ne vais pas tourner longtemps autour du pot, les Batmen c'est avant tout le BEAT, un gros coeur qui aurait la puissance d'une emboutisseuse de chez Renault. La seule reprise du disque pourrait d'ailleurs leur servir de profession de foi ça s'appelle "The beat" (ben quoi !). "It's not the sound, it's the beat, that keeps you on your feet". Quand on dit que ces mecs-là allient la sobriété à l'efficacité je vous garantis que ce n'est pas un simple cliché. Aucun exploit instrumental, aucune prouesse technique, les Batmen se contentent de jouer intense là où il faut et comme il faut. L'important c'est peut-être pas le son comme ils disent mais ils ont tout de même soigné la chose, grâce à Lucas Fox qui les a produit dans un style très clair, avec beaucoup de relief et sans fioritures (Les seuls arrangements qu'ils se soient permis sont les cuivres très bien venus sur "Taste of blood" et "Silly boy"). Roberto le mini-chanteur guitariste use de ses cordes vocales comme de celles de sa guitare, un jeu hyper nerveux, presque décharné, sans une once de gras et des solos plus rares que les oasis dans le désert. La batterie tombe dru. La basse vous secoue le diaphragme de sursauts convulsifs. Et n'oublions pas les compositions, un des talents des Batmen. Le coup de patte pour croquer des morceaux courts et cartons, qui pourraient aller tout nus qu'on ne remarquerait que leur allure crâne. J'ai parlé de "Do the swamp rock" mais "Blame it on the world" et "Never again" le talonnent de près dans mon hit parade personnel. Quelqu'un informera-t-il bientôt Link Wray qu'un groupe explosif lui a emprunté un morceau pour en faire son nom ? |
Closer44 |
Civilisation Machine "Into the juice"
Chant : Jeremy Gluck Guitares : Piece, Rex Mundi Basse/choeurs : Jim Dickson Batterie/percussions/choeurs : Lucas Fox Choeurs : Penny Ward Producteur : Lucas Fox Ingénieur : Keith Hancock, Andy Levien Enregistré en juillet 1985 aux studios Alvic et RMS. Mixé au studio RMS Producteur assistant : Tombstone Cowboy Pochette : HLM et Koch 'em all. |
Closer1245 Test Pressing available at Panik Rds |
Sunny Boys "Show Me Some Discipline"
Jeremy Oxley : guitare/chant, Richard Burgman : guitare, Peter Oxley : basse, Bill Bilson : batterie. Produit par Lobby Loyde Photo verso : Bob King. Conception pochette : Steve S. Date du test pressing : 8 novembre 85. Nineteen #19 Alain Feydri (Mars 86) : "Show Me Some Discipline" dans une version nettement plus musclée que celle de "Get some fun" (toujours inédit chez nous celui-là), plus deux autres titres de derrière les fagots, "To the bone" épuré et sautillant, "Stop and think" exemplaire de cette faculté qu'avait Jeremy Oxley de vous torcher en un instant une chanson presque parfaite ... et "I'm shakin'" en joker, histoire d'allécher les incrédules qui n'ont pas encore raclé leur fond de tirelire pour se payer l'indispensable "Days are gone". |
Closer0746 |
Jérôme Soligny "Virgin pain"
Remix de Jay Barrow. Peut-être pas sorti. |
Closer0747 Closer1247 |
Fixed Up "On Your Line"
On Your Line / New Two / Riff Bang Pow (12") Produit par Jim Dickson et Lucas Fox en Mars 85. Mixé au studio RMS. Photo recto : Erik H. Photo verso : City Slang. Conception pochette : HLM. (MRR #33) : Sounding a lot like the FLAMIN' GROOVIES in both their early '70's "Slow Death" sound and their later janglry guitar stage, this single is pretty rockin'. While they don t especially the B-side. (TY) Nineteen #18 Jérôme Estebe (Novembre 85) : Mais où vont-ils ? Les Fixés sont de retour sur nos Teppaz et ce maxi est sans doute la meilleure chose qu'ils aient enregistrée à ce jour. Un son énorme (merci Jim -ex-Barracuda- Dickson) pour une production digne de ce nom. Dans le désordre on a droit à une reprise de Creation "Riff bang pow", et à deux originaux dont le diabolique "On your line" ; un grand morceau, nourri de guitares tranchantes, d'une basse galopante, d'un brin de psychédélisme, d'une tonne d'énergie et surtout d'un refrain qu'on se prend à gueuler dans la rue en allant acheter le pain (vécu). Fixed-Up est aujourd'hui un groupe mûr : on le savait, ce maxi en est une confirmation éclatante. Plus que jamais, il faudra compter avec eux they're real rockers. |
Closer48 Test Pressing available at Panik Rds |
Miracle Legion "The backyard"
Date du test-pressing : 4 octobre 85. Paru mi-octobre 85. Sorti également par Incas et Rough Trade |
Closer49 Test Pressing available at Panik Rds |
Bruce Joyner "Swimming With Friends"
Bruce Joyner : chant/claviers/harmonica, Dave Greene : guitares, Glenn Heald : batterie, Melida Mansion : choeurs Produit par Tom (Possum) Byars & Bruce Joyner, assisté de Frank Beeson. Enregistré par Possum. Technicien batterie : Charles Xavier. Musiciens additionnels : The Darkside of Your Brain -> Think it Over : Tom Woods (basse) / Pat Shea (guitare supplémentaire) Deep Green Water : John Doe (chant avec Bruce Joyner) Voodoo Love : Ray Manzarek (harmonica) / Sky Saxon (choeurs) / Carlos Guitarlos (guitare) In My Garden : Possum (clavier) / Marko Fox (guitare accoustique/basse) Photos : Possum. Peinture acrylique : Bruce Joyner. Concept : Melinda Manion Date du test-pressing : 18 mai 86. Nineteen #20 Antoine Madrigal (juin 86) : Dans une interview, il déclarait qu‘avec son deuxième Lp, “Slave of emotion", son groupe tenait davantage du rock band : “On s'oriente vers un groupe à guitares. Le côté garage de ma musique ressort". Fini aujourd'hui le retour au Sud natal ; si Bruce Joyner est toujours l'esclave de ses émotions, il nous les livre plus brutes, plus directes, plus carton. "The darkside of your brain" est bourré d'écho, de guitares acoustiques et électriques. Ça claque, bien appuyé par Steve Wynn dont la guitare sensible fait pleurer ma mère d'émotion. Avec ce disque, elle sera servie, et pour un peu elle me sortirait gue Joyner et ses amis ont du sang espagnol dans les veines, fiers avec un coeur gros comme ça. Au gré des morceaux, Bruce s'excite, se fait cajoleur, chante à pleins poumons, vocalise à grand renfort de hou hou, bref il se laisse aller à chanter, sentant que ce qu'il peut raconter vaut la peine d'être dit aux gens, les guitares sont électriques et caverneuses ou acoustiques et amples. C‘est simple, on a l'impression que ce disque a été enregistré dans une cathédrale. (seule utilisation valable à mon goût de ce genre de bâtisses). Au-delà de la production dynamique, on sent un plaisir évident à jouer. Allez savoir si c‘est à cause de ce "retour" au rock and roll ou de la collaboration de ses amis : Steve Wynn, John Doe de X. Ray Manzarelt au piano sur “Deep green water“, Sky Saxon, ou Stan Ridgway qui vous envoute la tête avec son harmonica encore couvert de la poussière du désert, sur un Diddley beat sec et heurté ("Voodoo love“), mais ce mini Lp respire la santé, l'émotion et la pêche. D'un coup, il vous fait mieux saisir pourquoi il est des gens qui vous touchent, et que vous aimez sans trop en chercher les raisons. Juste un feeling qui vous remplit d‘aise quand il se répand sur les deux faces d'un disque. |