BONDAGE RDS  




Historique

Que dire sur Bondage qui n'ait pas déjà été dit ? Le label a défrayé la chronique avec les Bérurier Noir et Marsu leur manager de l'époque, vers les années 86-87 : les années fastes pour les alternatifs qui n'ont pas pu ou su en profiter pour accroitre leur influence. Label contesté (à tort et à raison parfois) dont le back catalogue retrace l'histoire des hauts et des bas de ces années.
Les prémices de Bondage ont vu le jour sous Rock Radical Records (RRR) dont la direction était assurée par Kid Bravo et Philippe Baia. Les groupes phares, hormis les Brigades se nommaient Parabellum ou Bérurier Noir. Le catalogue est numéroté RRRi, avec i un chiffre pour les sorties 100% RRR et une lettre pour les co-productions. Le split des Brigades première version a entrainé la fin de RRR.
Bondage Rds (BR) est fondé par la suite par Kid Bravo, Philippe et Marsu. Là, le catalogue est numéroté BRi, avec i pour numéro. Stop It Baby sera sa division garage (dirigée par David Dufresne, l'homme hyper-actif des fanzines Tant Qu'il Y Aura Du Rock puis Combo). La division internationale sera notée BI (Kortatu, MC4 ...). Mais voilà, il est apparu des différents entre Marsu et les Bérurier Noir, notamment à propos de la Sacem (que les deux parties avaient boycottée jusqu'alors). Les Bérurier Noir sont alors partis chez New Rose, créant au passage le Folklore de la Zone Mondiale (sous-label sans existence réelle).
Marsu lui, continue avec Bondage, qui change de nom et s'appelle Houlala (HH). De nouvelles divisions apparaissent : HZ Zelig (New wave, industriel), HD Independance (rap, reggae et dance), ou Houlala International (HI) (ancien Bondage International). La numérotation du catalogue se fait alors très simplement : les deux premières lettres correspondent à la division, les deux suivantes à l'année de parution, les deux dernières au numéro. En 1993, la direction du label est prise par une boite de production cinématographique. Le nom du label devient Bond Age. Marsu étant éjecté fonde Crash disques dans la foulée.



      Bondage Rds BR001-BR043





      Bondage International (division étranger)



  • mini CD AR01 "L'état du rock" promo Bondage / Black & Noir
    Mad Monster Party Strangers Deity Guns Optical burst Dirty Hands Sunny days Joueurs Viens Suspense Rubberband Trashmouth




    Extrait d'interview de Marsu dans Coca'Zine (# 79/80 '00) :

    Parallèlement, avec deux membres de l'asso. Rock Radical Records, qui avait déjà sorti les Brigades et les BxN, nous avions monté en 84 Bondage Records, qui est devenu par la suite Bondage Productions. Encore une histoire un peu difficile à résumer... Nous avons sorti ou découvert des dizaines de groupes comme Ludwig Von 88, Nuclear Device (ND), Washington Dead Cats, les Satellites, les Nonnes Troppo (futur VRP), les Thugs, Dirty District, Dileur, les Cadavres, Raymonde et les Blancs-becs, Lord of New Church, Kortatu, Mega City Four, Die Mimmi's, The Hard-On's, The Busters, Gunshot, Massilia Sound System, Fabulous Trobadors, Timide et sans Complexe, Bouducon Production ... Au moment ou Bondage a été racheté, nous avions un catalogue d'environ 150 disques de 30-40 artistes différents et trois labels : Bondage (un moment rebaptisé Houlala Le Label !), Bondage International et Independance. Tout cela a duré jusqu'en 93 en ce qui me concerne, avec une crise majeure en 89 quand plusieurs des groupes phares sont partis chez les majors (VRP, Satellites, Babylon Fighters) ou ont fait dissidence (Bérurier Noir, Washington Dead Cats). Nous sommes repartis vaille que vaille avec les rescapés et de nouveaux groupes, mais, quand notre distributeur Danceteria a fait faillite suite à la crise de 91 (guerre du Golfe...), un paquet de labels se sont retrouvés sur la paille, et nous torpillé. Nous avons cherché un partenaire pour continuer et ne pas abandonner les groupes, mais au final le choix a été désastreux et nous avons perdu tout contrôle sur l'avenir de la boîte en 92. En peu de temps tout le monde (personnel comme groupes) à été viré ou est parti, hormis les Cadavres (qui devraient d'ailleurs sortir leur prochain disque chez eux ; j'hallucine...) et les Naufragés.

    Article dans le Dékapsuleur #7 (Décembre 87)

    Bondage Rds est crée en 1982 par les Brigades afin de pouvoir sortir leur 1er 45t. Le label s'appelle alors Rock Radical Rds. C'est l'un des 1ers labels alternatifs en France.

    Jusqu'en mai 84, date de la scission dans les Brigades, RRR va sortir 2 45t du groupe : "Riot & dance / Jobless generation" "State controlled paranoia / Janis would say" ; un mini LP "Bombs n'blood n'capital" et un maxi "Ready, ready go - punk rockers", plus un 45t "Living Theatre & Propaganda", le 33t "Macadam Massacre" (+45t) des Bérurier Noir. Au départ de Kid Bravo des Brigades, le label change de nom et devient Bondage Rds. On passe d'un nom plutôt combatif à un nom plutôt fun, mais l'esprit du label reste le même. RRR c'était peut-être trop dogmatique ... Bondage, ça fait branché fesse..et ils aiment !.. En 85, le label sort un maxi et un mini LP de Nuclear Device ; "Concerto pour détraqués", l'album des BxN et une réédition du maxi "Nada" (sans Guernica). Ils ont aussi participé à des co-productions de 33t (Visa et Alerte Rouge).

    Do it Yourself

    Le principe de base, c'est l'autoproduction. Chez Bondage, on fait tout soi-même. On ne veut rien demander aux autres. L'autonomie avant tout. Pour sortir un disque, ils s'occupent de tout ; du début jusqu'à la fin. Tout est payé par le label ; mais en échange, ils demandent au groupe de faire sa pub. Ca passe notamment par les concerts. Si c'est juste pour sortir un disque point final, ça ne sert à rien. Eux aussi essayent d'impliquer au maximum les groupes.

    La famille

    Les groupes, ils les connaissent bien. Ils font en quelque sorte partie de la famille. Ils préfèrent avoir 2 ou 3 groupes et s'y consacrer à fond, plutôt que de s'éparpiller. Il y a autre chose à voir que la musique ou les paroles. Bien sûr les textes et les idées sont importants ; mais l'aspect humain prime. Ils ont des rapports privilégiés avec les groupes signés...... je dis signés, mais attention ; pas de contrat écrit chez Bondage.... Pas de mariage forcé.. Le choix est volontairement restreint : mais le suivi du groupe est privilégié, alors .. Bondage c'est pas CBS, on ne sort pas n'importe quoi. C'est un peu le reproche qu'ils font aux autres labels français.

    Don't pay more than

    L'argent gagné est immédiatement réinvesti pour la suite. Bondage vend des disques le moins cher possible ; mais la distribution intervient derrière, et en province, les disques sont souvent chers. Mais ça ils n'y peuvent rien, et c'est là que les concerts sont importants. Ils permettent de vendre les disques bien moins cher sur place....Du producteur au consommateur, quoi...en plus on a droit à la dégustation ! Les distributeurs doublent presque le prix d'un disque en province ! Et le coup de "Ne payez pas plus de .." ça ne marche pas en France ! En province, certains magasins refuseraient de prendre le disque. Pour palier à ce problème, Bondage a aussi un catalogue par correspondance..Serait-ce la solution pour éviter aux requins de se remplir les poches ?




    Vous ne croyez tout de même pas que je vais perdre mon temps à faire la discographie de cette partie où le label a perdu son âme ?? Pour illustration cependant, voici des extraits significatifs de langue de bois parus dans la Binouze :

    LB : Bond Age fait-il toujours parti d'un mouvement alternatif ? Je pense qu'il n'y a plus vraiment de mouvement alternatif comme c'était le cas dans les années 80, mais plusieurs labels qui comme Bond Age, Dialektik, ou Combat Rock pour ne citer qu'eux, continuent à sortir les albums et les groupes qu'ils aiment en dehors des phénomènes de mode et de rentabilité.

    LB : Quelles sont vos relations avec les groupes ayant quitté le label, comme les Ludwigs ? En général les relations avec les groupes qui quittent le label restent bonnes, avec les Ludwig Von 88 c'est plutôt pas terrible, mais bon le plus important c'est que les deux parties continuent à faire des choses intéressantes, le reste n'est pas très important.










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