Premier label de Stéphane Saunier, spécialisé dans les 45 tours de rock australien (notamment les pressages français de Citadel Rds) ou assimilé ... Teenage Rds étant le second label 45t qui suivra.
Sonics 01 |
Fixed Up "Take a look at me" I'm so sad to see you go / I can't sleep / Take a look at me / Miss T François : guitare/chant, Sylvain : batterie/choeurs Mefisto : basse/choeurs Enregistré par Jamie Wild au Pathway studio, Londres en Avril 83. Produit par Barry Sage. Concept Pochette : Hébert Luc Marie. "Take a look at me" reprise de Mr Lucky and The Gambler. | ||||||
Sonics 02 |
Fixed Up "You can count me in"
François : guitare/chant, Sylvain : batterie/choeurs Mefisto : basse/choeurs, Sax additionel : Claire de Lune Produit par Barry Sage. Nineteen #07 décembre 83-janvier 84 : Il y a des moments où la kitchenette qui sert de QG à Nineteen ressemble à ce qui restait de Manille après le grand typhon de 1927. Rien d'étonnant donc à ce que, de temps en temps, on retrouve, coincé entre une portion de poivrons au boeuf et une carte primée du fan—club des Kinks, un disque que l'on aurait du chroniquer depuis des mois. Comme ce premier EP de Fixed-Up : quatre titres d'un R'nB trio qui vole dans le sillage des Count Bishops ou du premier LBS. Avec une efficacité et une réussite certaine. Et leur nouveau simple est plus qu'une confirmation. Nos trois ramoneurs ont kidnappé une saxophoniste aux Belle Stars, pondus deux morceaux qui ne dépareilleraient pas le “Prehistoric Sounds" des Saints, et glissé ça dans une pochette superlative. Avec Fixed—Up sur le front R’n’B, les Stunners sur celui de la soul et 'tit Bob en généralissime, la France a maintenant autre chose que des blueseux poussifs pour attendre la prochaine attaque noire. Boogaloo babes ! |
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Sonics 03 |
Minuteman "Voodoo slaves"
Geoff Rhoe : guitare Sean Maguire : batterie Clyde Bramley : basse Joehn Needham : guitare Dug Lonsdale : chant Voodoo Chorus : choeurs Enregistré aux studios Trafalgar, Sydney, Australie par Alan Thorne. Produit par Rob Younger. Photos : Paul Tatz. Conception pochette : HLM Original sorti par Citadel (CIT001) en 82. Nineteen #07 décembre 83-janvier 84 : La dernière vague australienne est une déferlante. Cinq kangouroux aux airs de brutes, tout droit sortis du bush, vous lâchent deux faces boomerangs bourrés d'écho et de glapissements d’aborigènes. Cinq dingues aux cerveaux embrumés par trop de cigarettes à l'eucalyptus et trop d'écoutes de l'intégrale des Cramps se fondent en un gang dur et retors sous le houlette inspirée de Rob Younger (décidément très en vogue ces temps-ci sur les labels haut-normands). Le résultat est là : un simple qui révèle un groupe à suivre, et qui confirme la sûreté de jugement et le savoir-faire des gens de chez Sonics. | ||||||
Sonics 04 |
Screaming Tribesmen "Igloo"
Mick Medew : guitare/chant John Hartley : basse/choeurs Murray Shepherd : batterie/choeurs Enregistré aux studios Trafalgar, Sydney en décembre '82. Produit par Chris Masuak. Enregistré par John Folich. Mixé par Alan Thorne. Sorti également par Citadel (CIT004) en '83. Nineteen #09 (avril-mai 84) Tatane : La pochette n'inspire pas confiance mais en voyant le nom du label, Sonics Records, plus de doute on peut y aller franco. En effet, les Screaming Tribesmen nous donnent deux morceaux de rock bien brûlants, "Igloo" (!) est une sorte de chant guerrier rock, plein de choeurs ; la face B avec ses guitares vous martèle l'esprit histoire de faire comprendre que "True love's blood". | ||||||
Sonics 05 |
New Christs "Like a curse"
Rob Younger : chant Richard Jakimayszyn : guitare Chris Masuak : guitare Tony Robertson : basse Mark Kingsmill : batterie Enregistré au studio Trafalgar, Sydney. Produit par Alan Thorne, Chris Masuak et Rob Younger. Enregistré par Alan Thorne assisté de Kathy Smith. Photos par Outer Limits. Pochette par Paul Fraser et HLM. Sorti également par Citadel/Big Time (BTS1218) en '84. Nineteen #13 (décembre 84) Antoine Madrigal : New Order, New Race, new Christs, où s'arrêtera donc l‘ascension de Rob Younger. Quand on se prétend le nouveau fils de Dieu, c‘est-à—dire le fils de personne, il faut savoir cogner fort pour prouver son existence et ma foi, le nouveau groupe du chanteur de feu Radio Birdman s'y prend bien. Ce single a le punch du Détroit Sound revu et corrigé par ces allumés du bout du monde : gros riffs de guitares, solo fougueux qui s‘étirent avec des réminiscences arabes pour la face A ; la batterie est très présente donnant un côté plus lourd au morceau. A nouveau ou non j'espère que Rob Younger et ses Nouveaux Christs feront réellement ce que l'ancien prétendait faire ; multiplier les galettes de cet acabit. | ||||||
Sonics 06 |
Larry Wallis "Leather Forever"
Sorti en '86 (exclusivité Sonics). Produit par L. Wallis. Concept pochette : Hebert L.M. L.W. a composé "Police Car" Nineteen #13 (décembre 84) Benoit Binet : Il faudra bien qu'un jour je me résolve a tourner sept fois ma plume dans mon encrier avant de balancer des vacheries sur n'importe qui et de les regretter six mois plus tard. "Leather forever" est de ces disques qui me mettent dans cette position toujours embarrassante d'avoir à me dédire. Oh, ce n‘est pas là un nouveau "Police car" ! Mais les deux faces que sort Sonics sont ronflantes à souhait, étonnamment juvéniles, pleines d‘une pop lourde et intense. Suffisamment pour rendre le simple hautement recommandable. | ||||||
Sonics 07 |
Screaming Tribesmen "A Stand Alone"
Mick Medew : guitare/chant John Hartley : basse Murray Shepperd : batterie Enregistré aux studios Trafalgar, Sydney, en mai '84 par Alan Thorne. Produit par Chris Masuak. Voix supplémentaires et piano : Chris Masuak. Conception pochette : HLM Sorti également par Citadel (CIT009) en '84. Nineteen #15 Benoît Binet (Avril 85) : Les Tribesmen ont toujours ce son de guitares incroyable, puissant, huilé. mesurable. Plus ça va, et plus ces groupes australiens me rappellent Steppenwolf. Depuis la démission du gang de John Kay, aucun autre groupe n'avait eu ce sens de la route, de l'equipée, de la meute. Je crois que le personnel a changé depuis le 45 t. précédent, mais, entre nous, tout le monde s'en fout. Je crois que, même avec Paul Prébois au cornet à piston, rien ne pourrait faire dévier les Tribesmen de leur monomanie rock‘n'rollienne. | ||||||
Sonics 08 |
Eastern Dark "Johnny and Dee Dee / Julie is a Junkie" Enregistré en juillet '85. James Darroch : chant/guitare Geoff Milne : ker-thwack Bill Gibson : bass/piano/guitare 12 cordes Enregistré février-mars '85 par Tony Espie. Produit par Rob Younger. Photographie : Mark Roxburgh. License de Waterfront Records(DAMP20). Nineteen #18 Monique Sabatier (Novembre 85) : Si vous êtes de ceux pour qui le split des Real Kids a été une déchirure inguérissable, ceci devrait vous mettre le baume au coeur. Une guitare qui vrombit comme une charge de bikers et deux mélodies que ne renierait pas Dwight Twilley. La pop d'airin menée d'un train d'enfer a de nouveaux challengers. Ceux-ci ne semblent pas avoir peur ni de marteler sec, parce que ça fait du bien, ni de donner de la voix en douceur, parce que c'est joli. Des esthètes, quoi ...
Sonics 09 |
Fun Things "Lipstick b/w Savage"
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Brad Sheperd : guitare/piano/chant Murray Sheperd : batterie/choeurs John Hartley : basse/choeurs Enregistré au Forest Glen Sound, Queensland, Australie le 10 février 1980. Ingénieur : Mungo Coats. Chansons : Machine Music. Pochette : HLM Sorti en '86 par Sonics (apparement en bootleg) en retirant "When the Birdmen Fly" et "Time Enough For Love" du ep d'origine autoproduit (tiré à 500 exs). Repressé avec les 4 titres par le label espagnol Penniman (PENNEP005) à 1000 exs.
Sonics 10 |
New Christs "Born Out Of Time"
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Richard Jakimayszyn : guitare Chris Masuak : guitare Kent Steedman : guitare (sur Born Out Of Time) Tony Robertson : basse Mark Kingsmill : batterie Enregistré par Alan Thorne durant la même session '84 que le "Sun God / Like a Curse" Sonics 06. Photos : Paul Tatz. Conception pochette : Paul Frazer. Test pressing 8 novembre 85. Sorti également par Citadel (CIT017) en '85. Nineteen #19 Alain Feydri (Mars 86) : On avait débuté 85 avec "Like a curse", on remet ça cette année et "Born out of time" frappe tellement fort que, de nouveau, on en reste sans voix. Ecoutez seulement ce passage où Rob Younger impose le silence derrière lui pour mieux expédier le grand barouf final. Tuant. Ces types sont E.L.E.C.T.R.I.Q.U.E.S. !!
Sonics 11 |
Sluggard Kings "Tell me / No lies" | Produit par Frog-eyed-Thomas. Enregistré par Andy Wizzard Le Vien aux studios RMS, Londres en mars '86. Photo : Bruno Pilia. Pochette : Sluggard Kings et HLM. Sorti en '86. Le groupe a splitté le lendemain de la sortie du single. Futurs Chameleon's Day Nineteen #20 (Alain Feydri) : Les Grenoblois ont débauché Four-Eyed Thomas, devenu Frog pour la circonstance, et servent deux titres qui vous pilonnent la tête. "Tell me" sinueux et lyrique, "No lies" mon préféré, qui ne vous laisse pas l'ombre d'une chance. Et si ce n'était qu'un début ? A part ça, c'est aussi le onzième single de Sonics et il est aussi indispensable que les précédents. |
Je suis arrivé à l'école vers 13 ans avec un jean et des santiags. Il y avait un autre type habillé de la meme façon. On était les deux Rocky du bahut. On a continué à m'appeler Rocky et lui, Popol. Le destin, quoi ! ... Je dois beaucoup à Yves de Vinyl Solution. Il m'a fait écouter quelques disques importants à quinze piges, sa boutique était en face du lycée. ... En 73-75 je jouais déjà dans des groupes sans parvenir à rester avec des mecs assez longtemps. C'est comme ça que je suis devenu road pour Little Bob et des City Kids ou manager des Bad Brains, Fixed Up. Il y avait une certaine frustration mais je m'étais tellement engagé envers eux que c'était impossible de les larguer en marche. Parfois, avec les Fixed Up, j'étais sur le côté de la scène, je les voyais, ça me faisait envie. On faisait parfois le boeuf, je faisais un ou deux morceaux avec eux en rappel, c'était une grande bouffée d'oxygène. Au début des années 80 La Rock lance Sonic Rds : Je ne voulais faire que du 45t chanté en anglais dont le taux de royalties était le plus élevé que le marché ait jamais connu : 2,64F. Sur un 45t, faut le faire. ... En fait c'est le début du rock australien et une longue collaboration avec John Needham de Citadel Rds. Ma devise à l'époque c'était : Sonics pense que la musique c'est super, mais dégueule à la face du Business. C'était imprimé sur mes cartes de visite. Parallèlement à cette bruyante/brillante entreprise vinylique, Rocky édite le fanzine Private Gossips (9#) : à l'époque, Sonic était distribué par New Rose et je m'étais pêté mes deux cents exemplaires à la main au stylo rouge : n'achetez pas la video live des Real Kids [que vendait New Rose]. Je descendais un maximum.
TEEN01 |
Shifters "Coming too fast"
Hey Jennie Butterfly can't fly Mixed by the Shifters. Produced by Dick Taylor. Front sleeve by HLM, photo by Eric Bressand. Nineteen #22 Benoît Binet (Mars 87) : Ne vous trompez pas de motivation d'achat : même si une production signée d'un Pretty Things ne peut que faire du bien à la carte de visite des Shifters et faciliter la besogne de ceux qui vont avoir à vendre ce disque, l'intéressant ici, ne sont pas dans les crédits de pochette mais dans les trois pop-rockers bruyants et déterminés que le vinyl dégorge à la moindre sollicitalion. Des titres dont je peux même dire qu'ils vieillissent bien. Les redécouvrant après six mois passés à traquer le monotrème en des chasses plus lointaines, j'affirme même sans ambages qu'on tient là le disque de chevet, au moins pour quelque temps, des afficionados de l'Electricité de France. Très joli coup d'envoi, qui permet déjà de placer tres haut la barre des exigences pour l'avenir. Mais bien sûr, nous savons déjà vous et moi que pour ce qui est de l'intelligence, de l'audace, de la moralité et de la suite dans les idées, les Shifters ne nous decevrons jamais. Pas vrai ? |
TEEN02 |
Porcelain Bus "Indignation"
My Family (& other stories) April '86. Produced by Rob Younger. Photographies : Greg Gannon / Colin King sorti également par Citadel CIT021. Robert Mc Kiernan : guitar, vocals, Paul J. Patrick : bass, John Nolan : drums, vocals, Ian James : vocals. Nineteen #23 Benoît Binet (Juin 87) : Et encore un groupe australien à suivre ! "Indignation" est une sorte de long talking blues lourd et glauque, doublé d'un argument complètement abracadabrant, qui laisse deviner un groupe avec assez d'idées et de personnalité pour briser le moule. Dans le genre barge, peut-être les Kangourous les plus intéressants depuis Died Pretty (on peut aussi penser à Harem Scarem). Ceci dit, le disque était déjà en import, et je me demande s'il y avait à ce point urgence d'un pressage français pour qu'un label a priori voué aux causes hexagonales en fasse sa deuxième référence. |
TEEN03 |
Shtauss "Everybody rockin'"
Black in town Produced by Stéphane Saunier. Sleeve concept by Steeve S., photo by HLM. Ludo : lead guitar, Manu : bass, Goret : lead vocal, Fafa : rythm guitar, Jimmy : drums. Add. piano : Nicolas. Special guest star : Martin Crayonnard Fouinard Nineteen #24 Benoît Binet (Octobre 87) : Cinq Nantais dépenaillés, à rattacher au courant de pensée pourquoi-avoir-deux-idées-par-morceau-quand-une-seule-fait-l'affaire (cf premier 45 des Boy-Scouts, Cherokees ...). Ceci dit, leurs deux idées du moment doivent être bonnes puisque les titres correspondants pétaradent comme il n'est pas permis. Les Shtauss réinventent l'échappement libre et se posent en prétendants sérieux au titre de Heartbreakers (pas les Tom Petty's) français. |
TEEN04 |
Shifters "I close my eyes"
It could be so easy Produced by Kid Pharaon & Shifters. Sleeve concept by HLM, photo by Eric Bressand. Nineteen #24 Benoît Binet (Octobre 87) : Ce sont des choses qui vous arrivent sans que vous sachiez trop comment, ni pourquoi, et à propos desquelles vous n'avez même pas l'excuse d'être pris au dépourvu. Parce que, voyez-vous à Toulouse, les Shifters, on peut pas dire qu‘on sache pas qui c‘est. Même si leur association n‘a pas deux ans d'existence, ils font depuis toujours partie du paysage local. C’est bien leur faute aussi. Comment voulez—vous, à les avoir dans les jambes en permanence, qu'on les prenne tout à fait au sérieux ? Les Shifters, c'est ce groupe qui bosse ses morceaux dans la cave de votre cité : plein d‘atouts, volontaristes en diable, mais que vous n‘évoquez jamais sans un petit sourire en coin. Et puis voilà leur second single, et il faut se rendre à l‘évidence : les Shifters grandissent, et grandissent vite ! Mieux écrit, mieux produit, "I Close My Eyes" se paie même le petit luxe de donner un coup de vieux à son prédécesseur. "Comin' Too Fast" reste un bon premier disque, mais leur dernier né est définitivement sur une autre orbite. Le trio a un gros faible pour les Hoodoo Gurus mais je donne tout "Blow Your Cool" pour ces deux faces. La A en finesse, la B emballée à l‘énergie, les deux qui rendent justice à Zara, chanteur de charme, et révèlent, dans les arrangements notamment, intelligence et amour du boulot soigné. Pop classieuse pour amateurs exigeants . |
TEEN05 |
Shredded Ermines "Eternal day"
Like fallen angels Produced by Kid Pharaon. Out in November 87. Artwork by Stéphane Hermlyn, Mechanics by HLM. Test pressing : 21 oct 87. Sortie mi-novembre 87. Nineteen #25 Monique Sabatier (Février 88) : Entre eux et Kid Pharaon (qui d'ailleurs produit ce premier 45t.), et sans que personne ne se soit concerté le moins du monde, une nouvelle école semble renaître de ses cendres dans le rock français aux côtés des réjouissances brutales dont nous nous sommes habitués à faire notre pâture. Renouant avec la réputation d'élégance et de raffinement de notre beau pays, les Shredded Ermines pourraient aussi bien reprendre à leur compte les qualificatifs qu'on octroyait aux Dogs de Different. Les deux faces sont autant de facettes de leur rock poids plume : trois minutes de nervosité et trois autres d‘un romantisme démonstratif. Qui pourra encore dire que les Teenage people sont gens bornés ? |
TEEN06 |
Missing Links "Neighbours can't stand r'n'r"
Ricky was a good boy This band from Nancy will play HxC afterwards. |
John : Nice Frenchman! Good boy! C'était Stéphane Saunier et il a démarré ce label et m'a simplement envoyé une lettre. C'était avant les faxes, quand téléphoner à un autre continent coûtait trop cher. Il a simplement dit qu'il avait un fanzine et qu'il avait écrit une critique fabuleuse du single des Minuteman et il m'a envoyé une lettre disant qu'il avait ce label en France et je veux sortir ton disque et j'ai pensé, bon, merde, pourquoi pas. Donc je lui ai donné une license et je pense qu'il a eu une influence sur toute la percée qui a eu lieu les années suivantes en Europe de tout ce genre. Parce qu'il a fait la promo du single et ensuite il a pris en license les singles des Tribesmen. Mais ils avaient mis ces drôles de pochettes françaises. Seuls les Français peuvent comprendre.
Donc, quoi qu'il en soit, Stéphane a sorti ces singles et a commencé la promotion qui a réellement développé un peu d'intérêt en Europe. Parce que je pense que ce qui se passe traditionnellement avec les groupes australiens, les groupes indépendants ou standarts, ils vont directement à Londres. Et tout l'effort porte sur le Royaume Uni, parce que la philosophie est que si vous percez là-bas, vous le ferez aussi en Europe. Donc les groupes que vous voyiez en Australie qui voulaient partir ou qui étaient inconnus, partaient et vivaient pauvrement à Londres, ce qui est ce que des groupes comme the Birthday Party aet the Go Betweens, the Triffids et the Moodists ont tous fait avec des fortunes variables.
Mais j'avais été sur le tour européen de Radio Birdman en 78 et j'ai détesté l'Angleterre et je n'avais aucun intérêt pour le pays. Donc j'étais vraiment content que quelqu'un en France vienne et qu'il nous attire l'attention d'autres pays européens. Et cela c'est fait, et je pense que c'est parce que tous ces groupes qui venaient, ramaient et souffraient au Royaume Uni, ils n'étaient pas vraiment sorti en Europe continentale. Ils ne tournaient pas beaucoup et leurs disques étaient un phénomène exclusivement anglais plutôt que quelque chose d'autre. Donc je suis un peu rentré par une porte différente en Europe.
Et Stéphane bien sûr a sorti ces disques et a lui-même ayant assuré le management de groupes là-bas et les tournées, donc il a commencé à faire tourner des groupes pour moi en France et tout s'est construit de là. C'est un individu merveilleux et je l'aime tendrement. Je le vois encore à chaque fois que je suis à Paris. C'est un personnage !
Steve: Je suis en train de me réfléchir si je n'ai pas déjà vu ce nom. Est-ce qu'il a quelque chose à avoir avec Closer Records ?John: Oui, il a travaillé pour Closer Records, et son label était lié à eux. Donc par son label, les autres trucs australiens qui sont sortis sur Closer, c'était tous des choses qu'il avait repéré pour Closer. Il a travaillé pour eux jusqu'à ce que Closer fasse faillite. Ensuite il a eu un travail chez Roadrunner, France, qu'il a accompli avec succès je dois ajouter. Et il est maintenant producteur musical de la plus grande émission en France - je ne sais pas comment elle s'appelle [c'était Nulle part ailleurs] - c'est un programme d'une chaîne cryptée, ils ont un talk-show et cela dure une demi-heure et quatre millions de personnes le regardent, et il fait tous les groupes qui passent là-bas. Et il dit à Metallica qu'ils ne peuvent pas venir et autorise Deniz Tek à le faire et à avoir ses trois minutes. C'est un personnage ! Mais c'était le tour manager de tous les premières tournées en France de Died Pretty. [--]
Steve: A propos de groupes qui sont venus se faire produire, l'un d'entre eux était Fixed Up dont vous avez sorti quelques disques.John: Oui, Stéphane Saunier était manager du groupe.
Steve: Qu'est-ce que tu pensais des disques que tu as sorti d'eux ?John: Ah, bon, tu sais, j'ai tellement de dettes envers Stéphane que je devais les sortir que je les aime ou non. Mais je les ai fait tourner ici ! C'était le tour le plus marrant. Ces Français ! Les trimballer en Australie ? Doux Jésus ! Ils ont vraiment tourné avec Porcelain Bus, c'était un doublé.
J'aimais en quelque sorte leurs trucs. C'était français, c'est le tout. Ces Français, ils n'ont juste pas les mêmes sortes de traditions rock. Ils ne ne le font pas de la même manière que les personnes de langue anglaise. Mais ils s'impliquaient beaucoup et ils étaient plutôt forts.
Steve : selon moi, cela peut être un plus s'ils ne le font pas à la manière des personnes de langue anglaise ?John: Oui, c'est pourquoi leurs disques sont un peu différents. Mais ils ont fait ce single "Who Is Innocent" et c'est le disque qui s'est LE moins vendu chez Citadel de tous les temps. Le premier pressage était d'à peu près 500, et il n'y a jamais au grand jamais eu de deuxième pressage. Et pourtant il est bien meilleur que beaucoup d'autres choses qui se sont vendues à quatre ou cinq mille exemplaires.