Tous Ensemble
Comme tous les gônes avec passion
Tu vis tu suis tes impulsions
La vie t'appelle il faut répondre
Et vivre pour elle chaque seconde
Ton insolence et ton insouciance
C'est ta force ta vie c'est ta chance
Mais Prend garde à toi et à tous tes amis
N'oubliez pas qu'il faut être unis
La richesse elle est bien insolente
Et on t'accuse d'être violent
Les limousines noires circulent dans ta ville
Et toi tu as la rage au coeur quand tu défiles
Le chomage est là pour nous diviser
Et certains savent bien en profiter
La jeunesse à genoux et désabusée
Il faudra bien un jour te rassembler
Tous ensemble il faut s'unir
Tous ensemble pour réussir
Tous ensemble il faut y croire
Tous ensemble et vivre d'espoir
Street Gones
Ils marchent sous la pluie sur les pavés mouillés
Car ce soir ils n'ont pas envie de rentrer
Ils marchent droit devant sans se retourner
Sur un rythme militaire car ce soir ils sont fiers
Ils ont l'air féroce souvent ils vous font peur
Mais ce ne sont que des gosses des hommes qui ont un coeur
Au delà de la misère on demande le respect
Car on est fils et fiers de la classe ouvrière
Mais comme tous les soirs ils feront la fête
Pour chasser leur cafard et se libérer la tête
Oublier pour un soir son travail ses histoires
Ne plus penser qu'à elle car la nuit la vie est belle
Réalité
Eh oh tu es chômeur
Mais tu as aussi dans le coeur
Un scarabé symbole de ta force
Symbole de ta vie pour vivre encore plus fort
Scarabé d'or pour vivre encore plus vite
Car vivre encore plus vite c'est vivre encore
plus fort
Eh oh tu es ouvrier
Et tu as bien raison aussi de rappeler
Que tu possèdes des droits tu as lutté pour ça
Et que nul ne pourra te les arracher
Toi qui es ouvrier tu as raison de rappeler
Que tu possèdes des droits tu as lutté pour ça
Et oh parti de la jeunesse
Parti de la vie parti de l'esprit
Parti de la force et de la tendresse
Parti de la rage et qui lutte sans cesse
Parti de la jeunesse parti de la vie
Parti de la vie et parti de l'esprit
Sous la pluie - Rude Boy
Tu marches dans ton quartier
Car tu n'as rien a faire Rude Boy
Il n'y a pas beaucoup de travail
Pour les classes populaires Rude Boy
Alors tu flanes toute la journée
En cherchant tes repères
En espérant te prouver
Que tu es libre comme l'air
Alors tu flanes toute la journée
En cherchant tes repères
En espérant trouver
Celle que tu vas aimer
Tu marches encore sous la pluie Rude Boy
Tu marches sous la pluie
Tu croises tes voisins
Installes sur les pentes Rude Boy
Ils t'invitent à prendre le thé
Parfumé à la menthe Rude Boy
Et on parle toute la journée
On évoque nos problèmes
Chômage ou mal logé
Ce sont souvent les mêmes
Et on parle toute la journée
On évoque nos problèmes
Mariage métissé
Decrié par la haine
Tu marches encore sous la pluie Rude Boy
Tu marches sous la pluie
Tu descends les traboules
Et traverse le brouillard Rude Boy
Le fleuve et les filles qui coulent
Qui travaillent tard le soir Rude Girl
Et tu croises des regards
Qui cherchent à se souvenir
Nostalgie sans espoir
Qui rêvaient de partir
Et tu croises des regards
Qui cherchent à se souvenir
Oublions le passé
Et construisons l'avenir
Quel Avenir ?
Ton avenir est droit devant toi
Et pourtant tu n'y crois pas
Qu'est-ce qu'on peut faire à 20 ans
Sans idéal et sans argent
On peut sortir et faire la fête
On peut vivre sans se prendre la tête
On peut croire que tout sera facile
La réalite est moins docile
Ton avenir est droit devant toi
Mais quelles libertés tu as ?
Toute la semaine d'aller bosser
Pour une misère ou bien pointer
Alors vas y montre que tu es là
Pas question de baisser les bras
Ton avenir est encore à construire
Pour le meilleur ou pour le pire
Qu'est-ce qu'on peut faire à 20 ans
Sans idéal et sans argent
Un soir on peut tout casser
Et le lendemain rien regretter
Quel avenir pour la Jeunesse
Quel avenir pour elle demain
C'est la notre c'est la plus belle
Et demain on verra bien
/ nous appartient
Nouvelles Frontières
Vive la vie et compte sur nous
Pour partir n'importe où
Pour partir n'importe où
On ira jusqu'au bout
On passera toutes les frontières
On cassera toutes les barrières
On ira et tu verras
Tu pourras compter sur moi
On ira jusqu'au Mexique
Voir si les dieux Aztèques
Sont aussi comme en Afrique
Avec des pouvoirs magiques
On ira jusque là-bas
Là où le soleil se lève
Là-bas où commencent nos rêves
D'aventures et de merveilles
Car même là-bas on ira
Tout là-bas on ira
Jusque là-bas on ira avec toi
En Avant
On marche on court sur les pavés
On gueule on chante les poings levés
Juste confiance en nous ce soir
Alors rejoins nous et garde espoir
En avant Partisans droit devant
Allez en avant il faut y aller
Qu'est ce que t'attends il faut se bouger
Que fera ma génération ?
Fera t elle la révolution ?
Est ce qu'elle rentrera dans l'histoire
Sans illusions sans faux espoirs
Pas question de se laisser faire
Je suis Partisans et prolétaire
Génération Inutile
Une génération maudite
Qui n'a plus d'idéal
Qui ne vit plus, qui ne se bat plus
Pour changer son destin
Le chômage et la misère
Ne sont pas des fatalités
Mais il y en a qui les préfèrent
A la solidarité
Perdre chaque jour ses illusions
Ne plus rien vivre avec passion
C'est avoir sa tête en prison
C'est comme si on touchait le fond
A toi jeunesse des banlieues
Tes révoltes ne sont pas un jeu
C'est pour montrer que tu existes
Que tu es fière et que tu résistes
1000 Couleurs
Même si ta peau est différente
Entre nous c'est la confiance
Blanc Noir Jaune ou basané
Entre nous c'est l'amitié
On veut plus de démagos
Qui crient à l'insécurité
Qui pour une couleur de peau
Voudraient tous nous diviser
Alors descendons dans la rue
Proclamons la Fraternité
Exigeons l'Internationalisme !
Comme banière du monde entier !
Oh ta couleur
Porte la haut dans ton coeur
Graine de violence
Toute la journee à rien faire sauf vider quelques bières
La réalité n'a aucun sens je n'ai plus de repères
Violence dans tes yeux et envie d'en finir
A force de toujours attendre et de ne rien voir venir
Cette société te dégoute mais comment en sortir
Dans ton coeur de la rage et le chômage comme avenir
A 4 sur le trottoir sous les lumières de la ville
La nuit pour tuer le temps c'est beaucoup plus facile
Les vitrines éclairées et le luxe qui brille
Deux trois coups de docs et le verre éclate en mille
Les sirènes retentissent et c'est l'adrénaline
On détale à toutes jambes on se sent libre
Vivre sans espoir et la violence pour le dire
L'école à tes yeux n'est plus un avenir
De l'argent t'en a pas du travail jamais eu
C'est pas que t'aimerais ça mais il faut bien vivre
L'ennui de toute une journée passée à rien faire
Dans l'alcool un peu de liberté mais pas ce que l'on espère
Graine de violence quand on a rien à perdre
Graine de violence à 14 ans, 16 ans, 20 ans / adolescent
Sur La Planète Marx - utopic kafé
Comme à la fin de chaque semaine
Rendez rendez-vous sur la Planète Marx
On ne cherche pas à avoir de sauveur suprème
Ni césar ni tribun on ne compte que sur nous même
On ne parlera pas de politique ce soir
Certains danseront et d'autres vont boire
Il y aura des filles comme à chaque fois
Si belle qu'il sera impossible d'émettre un choix
On ne fera pas de révolution ce soir
Car on ne change pas un monde au fond d'un bar
Ce soir on parlera de tout on parlera de rien
Mais on sera entre nous ça c'est certain
Onul & Casque Blues
Dans les tours d'argent aux 1000 miroirs
Ils voudraient encore leur faire croire
Qu'avec de bonnes résolutions
Ils feront taire le son de tous les canons
Il est 20H l'horreur médiatisée
Des enfants des larmes du sang c'est à la télé
L'opinion publique n'est même plus touché
On s'habitue à tout quand on est bien installé
Donnez un chèque c'est pour l'humanitaire
On s'occupe de tout vous serez fiers de nous
Pendant ce temps là le son du canon qui gronde
Et les villes qui tombent sous un orage de bombes
Les villes tombent au fur et à mesure
Et à coup de flingues le nationalisme épure
On tue son frère on tue son voisin
On part comme soldat et on revient assassin
Est-ce que les hommes sont là sur terre
Pour être si fiers de se faire la guerre
Cour des Voraces
Salut salut salut
Ça fait longtemps tu vas bien ?
Moi je termine mes huit heures
Alors je vais m'en jeter un
Sur la colline qui travaille
Qui est sans foi ni loi
Sur la colline crois moi
Ce soir on sera les rois
On remontera les escaliers
Comme une infanterie sauvage
Surtout si c'est pour arriver
A bout de souffle dans les bras
De Jean Seberg poursuivies
Par le KGB et la CIA
Habillé en Sta press
C'est sur on lui plaira
Allez ce soir encore une fois
Rendez-vous chez les canuts
Allez ce soir encore une fois
En avant c'est tout droit
Course poursuite dans les traboules
Avec les gamins du quartier
Si un jour t'as un problème
Y a pas mieux pour s'échapper
Y a pas mieux pour se faire braquer
Y a pas mieux aussi pour s'aimer
Rue des voraces sur les pavés
La nuit ne fait que commencer
Il parait qu'à Paris
Sur la butte de Montmartre
Il n'y a plus que des touristes
Et des marchands de souvenirs
Ici les marchands de bonheurs
Avec leurs frères spéculateurs
Passent de mauvais quart d'heures
A cause des apaches de squatters
Dignité
Cette société est à l'envers
Où est l'endroit ?
Plus de justice mais la misère
Où sont nos droits ?
Liberté et dignité
Ye ye ye ye
Mais quand la machine se dérègle parfois
La Liberté reprend ses droits
Je suis fier de me battre pour ma dignité
Avance par là et obéit
Telle est la loi
Police partout contrôle d'identité
Ye ye ye ye
Jeunesse perdue devient rebelle
A-t-on le choix ?
La nuit et en silence
Ils crèvent dans le froid
Est ce la dignité que tout homme
Peut espérer ?
Droits aux logements
Et droits devant en avant
Réveille toi !
Tôt le matin tu te lèves endormi, il fait encore nuit
Douche glacée et café sucré, elle dort encore
Vite habillé un dernier regard, elle semble rêver
Une impression qui te serre le coeur, un regret
Ding dong ding dong
Il faut se lever
Aller travailler
Je préfèrerais être là
Encore un peu plus dans tes bras
Pas à pas sous les lumières de la ville, mécanique
Tu montes dans le bus tel un zombi, autour de toi
Des gens assis que tu ne vois pas, la tête ailleurs
Dans les bras de ta copine au lit, embrasse la
Devant les grilles le brouillard se lève, on voit l'usine
Qui avale la marée humaine, prends le tract
La sirène retentit en rythme les machines, un regard complice
D'un vieux qui lève son poing recouvert de cambouis, tu fais comme lui
Assez ! Assez !
Il y a des jours on se sent damnés
Il parait que nous ne sommes pas bien nés
Chaque jour qui passe / Chacun à sa place
Les media controlés / pas question d'effrayer
La bourse et les patrons / au nom de la spéculation
Le bon droit des marchés / pour nous c'est de crever
Assez assez
De cette société qui n'offre que
Le chômage et la précarité
La pression monte entendez vous gronder
Il y a des jours on se sent damnés
Il parait que nous ne sommes pas bien nés
Chômeurs aux assedics / et guerre économique
Adopter le profil bas / pour la tête de l'emploi
Je préfère encore crever / que de vivre résigné
La tête dans les épaules / de peur de vouloir changer
Il y a des jours on se sent damnés
Il parait que nous ne sommes pas bien nés
Licenciements en masse / et classe contre classe
A force de prendre des coups / on sera prêt à tout
Il y a des jours / on pourait tout casser
A force d'entendre dire / que rien ne peut changer
Tu danses ! - Twist sur les pavés !
Au milieu de la foule - Tu danses
Sur les coups de tambour - Tu danses
Dans la marée humaine - Tu danses
Le cortège qui t'emmene - Tu danses
C'est ta façon à toi de dire
C'que t'as sur l'coeur de meilleur
Tes espoirs tes rêves tes peurs
Et aussi combattre le pire
Aux pieds des couleurs des drapeaux - Tu danses
Derrière les bannières - Tu danses
Là où les poings se serrent - Tu danses
Même avec les SO - Tu danses
Cote à cote solidaire
Avec tes frères de misère
Avec l'ex classe ouvrière
Pour refuser la galère
Allez danse !
Parfois ca dégènere quand - Tu danses
C'est en jetant des pierres que - Tu danses
En masquant ton visage - Tu danses
Tu laisses parler ta rage et - Tu danses
Peut être comma ça ils t'entendront
La télé, les ministres, les patrons
Même si t'as pas trop d'illusions
Tu cries tu chantes à l'unisson
Allez danse !
Tu danses même dans les flammes
Tu y mets toute ton âme
Tu n'aimes pas la violence
Mais c'est comme ça qu'ça se danse
Oublier c'est trahir
Assis sur la jetée
Perdu dans l'eau bleutée
Face au soleil
Tu vois pas le temps passer
Ta tête est pleine de rêve
De travellings colorés
Et de causes perdues
Que toi seul peut sauver
Sur ton épaule nue y'a un dragon tatoué
Qui montre à tout le monde que tu t'es rebelle
Ta facon de t'habiller c'est ta fidelité
A un rêve d'enfance de solidarité
Tu veux fuir la grisaille
D'une vie trop bien rêglée
Tu confonds les images
Et la réalité
Dans des livres d'histoire
T'as piqué des romances
Des pauses et des regards
D'hommes qui tentaient la chance
Tu danses dans ta chambre sur des disques reggae
Dans la fumée du chanvre sur des basses saccadées
Sur ton mur y'a écrit justice et liberté
Et puis dans ton coeur toujours fraternité
T'es toujours sur tes gardes
C'est vrai que souvent ça barde
Partout sur ton passage
Tu fous l'feu par mégarde
Tu vois des fafs partout
Pour toi l'histoire recommence
Et tu vois rouge
Dès qu'y a des bleu blanc rouge
T'es jeune et rebelle
Tu recherches la transe
Tu veux que qu'ta vie sois belle
T'es toujours dans la danse
Et tu veux pas vieillir
Car vieillir c'est changer
Changer c'est oublier
Oublier c'est trahir
Rêves d'enfance
Tu marches en silence
La tête plein de souvenirs
A chaque coin de rue
J'entends des cris et des rires
Les échos d'un temps
Gravé dans ma mémoire
Mais déjà il y a des noms
Et des visages qui
S'effacent
On n'a pas pris
Tous le même chemin
Y'a eu des coups de gueules
Parfois des coups de poing
Beaucoup de promesses
Balancées pour rien
Pourquoi faut-il
Que les amitiés
Passent
On avait cru qu'on
Défierait le temps
Que notre rage
Balaierait les différences
Y'a rien de plus beau
Que les serments de l'enfance
Mais il nous faut voir
La réalité
En face
Le temps use
Ce qui semblait tenace
Le quotidien tue
Tout sur son passage
Et combien de temps
Avant que de guerre lasse
Ne meurent aussi
Les solidarités
De classe
Rien à perdre
Sous nos rêves la réalité
Jusqu'à notre mort je veux rêver
Dossier classé à la lettre R
Je ne lacherai pas l'affaire
A quoi penses-tu, es-tu condamné
Sous la grisaille, j'ai le poing levé
Une musique résonne dans ta tête
Les basses klaxonnent comme une tempête
Je veux y croire
On a rien à perdre
Encore une fois
Une vie comme on en rêve
Nous ne sommes pas des machines à vivre
Dopées aux hamburgers mécaniques
Me commander n'a pas de prix
Combien pour le camarade P38
Puisque la liberté est encore loin
Je résisterai comme un indien
Irais-tu vers un compromis ?
Soit c'est la bourse soit c'est la vie
Peut-on encore rêver
Tout est permis je me le suis juré
Une vie sans tabous et sans chaînes aux pieds
A quoi bon vivre sans liberté
Je veux être un loup au milieu des chiens
Il faut savoir mordre quand on est rien
Combien d'espoirs d'espoirs déçus
Dans ma révolte j'ai toujours cru
Dans ce brouillard je veux rêver
Sur ces pavés je veux danser
Chez les riches je veux une tempête
Voir mes amis et faire la fête
Laisse-moi enfin respirer
Vivre à 100 à l'heure et enfin crever
Hier j'ai rêvé qu'on partait
Sur cette île dont tu me parlais.
Sono Mondiale
Ma patrie crois-moi c'est le plus beau des pays
Mais tu ne la trouveras pas dans une encyclopédie
Elle bat dans mon coeur sur un beat rock-steady
Sur un reggae rocker à la tombée de la nuit
C'est une capoeira à Bahia au Brésil
Une guérilla de cuivres en Amérique Latine
Elle ressemble à Cuba aussi fière aussi jolie
A la Jamaica pour sa fièvre et sa folie
Et nous on danse sur la sono mondiale
Sur la scène internationale
Nous on danse sur la sono mondiale
Sur la piste de danse internationale
De Kingston on s'envole vers le swingin'London
Avec tous les rude boys pour envahir Brixton
Le sound-system tonne "que le système tombe!"
Partout c'est Babylone même entre Rhône et Saône
Je sais que tu es comme moi on est du même pays
Que tu viennes de Madrid Chicago ou Paris
Car dés la première note de cette mélodie
En levant le poing dans la danse tu es parti
Je sais que tu es comme moi on est du même pays
Que tu viennes d'Alger, Mexico, Napoli
Car au premier regard je sais qu'on s'est compris
Quand sur l'Atlas mondial on a posé nos amplis
Emmène-moi
Porte-moi porte-moi
loin de ce pays
Incapable de rêves
et figé dans le froid
Porte-moi porte-moi
au coeur de cette île
Gravée à l'encre bleue
sur mon avant-bras
Tu sais je crois qu'ici
ils ne veulent pas de moi
Je ne suis qu'un numéro,
sur une trop grande file
Les machines nous remplacent
ils vident les usines
Les yeux fixés à des chiffres
que je ne comprends pas
Emmène-moi loin de ce pays
Emmène moi loin mélodie
Tout autour de nous
se lèvent des légions noires
Armées de bûchers
d'interdits d'autodafés
La rage au visage
la parole infectée
Par le sang de l'histoire
qu'ils veulent ressusciter
Le ciel se fait plus lourd
encore que du plomb
Sur les murs de la ville
s'affichent les vieux démons
Les regards sur la peau
sont comme des lames
Des lames de rasoir
Chacun s'épie chacun se plie
Les haines accumulées
sur les bouts de palier
La peur et la crasse
du plus profond remontent
Et inondent le monde
Radio Rebelle
Bien sûr ça fait longtemps
Que le soleil est couché
Quand on sort toi et moi
Se mêler aux passants
8h de notre vie
c'est ce qu'on nous a volé
mais il nous en reste encore
On va pas les laisser filer
La ville nous appartient
La rue nous tend les bras
Ce soir on fera comme si
La nuit ne finissait pas
Et jusqu'à ce que la terre tremble
Que le monde s'écroule
On danse ensemble sur la fréquence
De Radio Rebelle!
Rien n'est jamais pareil
Tu sais dans l'obscurité
Tout se confond et tout se mêle
On peut se laisser aller
On s'invente un futur
On oublie le passé
Cette fois encore on en est sûr
Pour nous tout va changer
Tous ces mensonges et tous ces rêves
Tu les connais tout comme moi
Tous ces mensonges et tous ces rêves
Si tu y crois je crois en toi
Dans notre sang la même sève
Le même espoir qu'un jour viendra
Où au signal de Radio Rebelle
A l'assaut du ciel on ira!
Libre comme l'air
C'est une impression une drôle de sensation
Elle t'écorche les nerfs fout ton humeur en l'air
Tu veux pas mourir ici on te vole ta vie
Coincé entre un bureau un appart' un métro
Dans l'ascenseur tu croises de drôles de gueules
on dirait qu'ils ont peur on dirait qu'ils t'en veulent
Embrasse ton amour sans lâcher ton fusil
Ce sentier lumineux c'est le chemin de ta vie
Tout va trop vite autour tout s'agite
Tous ces gens qui s'excitent et toi qui prends la fuite
Dans la rue les caméras les flics et les vigiles
Les sourires des vendeurs sont autant d'oppresseurs
Le moule est trop petit ton costume trop serré
Cet avenir bétonné toi t'en as pas envie
Tu veux être libre comme l'air, libre comme l'air
Tu rêves d'aventures de torrents et d'air pur
D'une cause à défendre de Babylones à prendre
Il paraît que les indiens dans la jungle Lacandone
Ils font peur aux ricains prennent en main leur destin
Et il y en a même en France qui brûlent les cités
Et dans les flammes oranges c'est tout un monde qui change
Ca y est tu l'as compris pour toi pas de repos
Oui car tu fais partie de ceux qui ont le sang chaud
Bye-bye turbin tu brûles ta télé
Et tu vas prendre un bain de réalité
T'es comme une balle et même à ta mort
Tu brilleras encore comme une étoile
Le train de la dernière chance
Non je te le dis ce n'est pas facile
D'être toujours à ne rien faire
Je connais par coeur cette putain de ville
Comme une soeur de misère
A contre-courant du flot de la machine
Dérive vogue ma galère
Les heures lentement défilent
Elles me laissent un arrière goût amer
Tu sais parfois je m'imagine
Les chantiers les bureaux les cages en verres
Et c'est vrai je dois bien le dire
Je ne regrette pas cette vie de serf
Mais être jeune à quoi ça sert
Si l'on ne peut rien construire
Alors parfois en marchant je rêve
Certains diront même que je délire
Les rues se remplissent
d'hommes et de femmes qui dansent
Dans la chaleur des villes
Brandissant leurs poings comme des lances
De tous les coeurs jaillissent
des éclairs des rafales d'espérance
Dans un ouragan de rire
ils prennent le train de la dernière chance
Parfois je me sens comme en exil
Comme dans la peau d'un étranger
Perdu derrière une grande vitrine
le monde n'est plus qu'un grand supermarché
Je pourrais y jeter une pierre
mais il me reste ma liberté
Alors parfois en marchant je rêve
Que tout pourrait bien se réveiller
Dans ce train là mon gars y'a pas de classes
Pas de 1ère pas de 2ème pas de contrôles et pas de races
Destination sans nom vers la révolution
Pas de formule avant de partir le mélange reste à définir
Pas de slogans pour pas se mentir
Rien qu'un pari sur l'avenir pour le meilleur pas pour le pire
tous unis tous unis pour s'en sortir
Prends avec moi le train de la dernière chance
Cavalerie Moderne
Entends-tu? la sirène qui brise la nuit
Entends-tu? elle hurle elle crève l'ennui
Entends-tu? elle prévient qu'elle est en chasse
Entends-tu? et gare à toi si tu la menace
Cette musique là n'est pas très populaire
Elle veut protéger qui ici il n'y a pas de milliardaires
Tous ces aigus sont interdits dans les ghetto-blasters
Ils préfèrent libérer des basses comme un coup de tonnerre
Entends-tu? les pneus qui crissent sur le bitume
Entends-tu? enroués on dirait qu'ils s'enrhument
Entends-tu? c'est le clairon des charges modernes
Entends-tu? comme la cavalerie dans un western
Les indiens d'aujourd'hui habitent dans les cités
Parfois ont un travail mais souvent dans la précarités
Certains sont licenciés pour augmenter la productivité
Alors ils créent leur entreprise de vol généralisé
Il paraît que le monde appartient aux jeunes
Mais quand je demande quelque chose
On me répond y'a rien pour ta gueule
Désolé monsieur le juge si je deviens violent
Est-ce que votre Ferrari vaudra mon camp de redressement?
Je vois la police partout tout autour de nous
Et la justice nulle part est-ce un luxe bien trop rare
Flash-back
Comment oublier toutes ces années passées? avec toi
Comment oublier la rage de vivre qu'on avait? avec toi
Une vie de prolo faite d'étoffes de héros
Pour se croire immortel pas besoin du ciel
Dans les couloirs du métro on se prend pour Brando
A l'avant-garde de notre histoire qui serait celle de
Lui toi moi la vie avec toi c'était comme çà!
Comment oublier les espoirs qu'on portait? avec toi
Comment oublier les batailles qu'on menait? avec toi
Gravés sur la peau comme on porte un drapeau
Comme un hymne à ta classe pour ceux d'en face
On rêvait comme nos pères de voir le vieux monde
S'écrouler sous la fronde des classes populaires
Comment oublier les virées les copains? avec toi
Comment oublier qu'on rentrait au matin? avec toi
Toutes ces nuits au troquet à refaire le monde
Sur la piste de danse pour l'ambiance
Et comme pour le grand soir on se met à rêver
Qu'une fille au regard noir nous invite à danser
Elle lui toi et moi
Longtemps on se souviendra
Elle lui toi et moi
Cette vie on ne la regrette pas
Flash-back je n'ai aucun regret
Flash-back je n'oublierai jamais
Rien ne s'efface
Rien ne s'efface
Le passé laisse tant de traces
Moi j'ai soldé
Mon compte au monde
Dans ce face a face
Déterminé,
L'action ne nous fait pas peur
La lutte est belle
Elle fait battre plus fort nos coeurs
T'es un indien
Tu rêves de feu dans la plaine
Que tout s'embrase
Que des cendres naissent un nouveau départ
Les seuls vivants
Aujourd'hui sont ceux qui luttent
Sont ceux qui dansent
Autour de la flamme de l'espérance
Danse encore
Le spectre lui n'est pas mort
Et danse sur les toits
Ta rage rythmera tes pas
Oh crie-le fort
"Non nous ne sommes pas morts !"
Mais tes joues ont le goût salé
Des jours où tu as tant espéré
Regarde en haut
Et vois sur la colline les prolos
Ils descendront en bas
Pour faire valoir ce que la vie leur doit
Moi mon étoile
Je la porte sur mon coeur
Comme une flamme
Qui danse et qui guide mes pas
Aurore
Le ciel est si haut et l'avenir est si loin
On a le souffle court tous les deux ce matin
Le jour s'est levé mais on ne le voit pas
Assis sur ces marches on ne tient plus droit
Dans nos coeurs à jamais toutes ces têtes brûlées
Tous ces amis d'un soir qu'on voulait pas quitter
Tous ces vaisseaux fantômes ces navires abandonnés
Dans l'ocean immense des villes désanchantées
Mais ne compte pas sur moi pour en rester là
Ne compte pas sur moi pour baisser les bras
Ne compte pas sur moi pour en rester là
Je vais toujours où mon coeur bat
Nos yeux sont rouges mais on va pas pleurer
Nos yeux sont rouges de rêves injectés
Le ciel est rouge l'étendard est levé
Tant pis s'il n'y a que nous sur terre pour le saluer
Mais ne compte pas sur moi pour en rester là
Ne compte pas sur moi pour baisser les bras
Ne compte pas sur moi pour en rester là
Je vais toujours où mon coeur bat
Le cuirassé «Aurore» au loin vient de passer
On montera à son bord il est venu nous chercher
Le cuirassé «Aurore» c'est toi qui m'en a parlé
Je te jure que c'est avec lui demain qu'on fera la traversée
Il est venu nous chercher...
KRONIKS DES PARTISANS